Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 16:00

Patrick DELCROIX :

Je suis arrivé, j’ai découvert la Lande en 77 et bien effectivement j’arrivais de l’industrie agroalimentaire, d’un industrie de biscuiterie. En arrivant ici, ce que je retiens,  c’est l’accueil. Je suis resté dans les Landes assez peu de temps à peu près 3 ans, bien entendu, si je suis là aujourd’hui, c’est qu’il y a des liens qui se sont créés. C’est sans doute à cause de ça que je suis ici ce matin. Ces agriculteurs m’ont d’abord marqué. Car je ne connaissais rien à l’agriculture. Et, je dois dire que très vite le courant est passé, même si je suis arrivé dans une année particulièrement difficile. 77, vous vous souvenez les semis tardifs, et, la gelée du mois de septembre. Très vite au niveau du groupe Euralis, on a souhaité compte tenu du potentiel de production qui dès les  années 70 commençait à se révéler, nous avons été tentés de monter des structures plus industrielle, par exemple au niveau des semences. Au niveau des semences d’une année sur une autre, les besoins de productions pouvaient changer énormément. Donc on avait besoin de mobiliser des surfaces importantes. C’est ce qu’a fait le groupe Euralis, la Coop de Pau de l’époque. Le Groupe Euralis devait augmenter les surfaces avec toutes les difficultés que ça représentait tant pour la production au niveau des semis décalés, des périodes de castration, toute une organisation forte. Et là, on a eu un retour très très favorable de la part des agriculteurs. Autre exemple, dans les années 77, 78, au niveau du groupe Euralis, quand nous avons souhaité monter  la structure du maïs doux, l’usine de LABATUT avec la SERETRAM, de marque GEANT VERT.035.jpg Eh bien là encore, on est monté en Haute Lande,  Je me souviens très bien du contact que j’avais eu avec Christian … qui était à l’époque de la SRETRAM, de venir, discuter, élaborer les contrats  Parce que c’était nouveau, c’était un outil industriel et contracter avec les agriculteurs, contracter sur les engagements de mise en culture, les engagements de traitements, de récolte, et surtout, surtout, les dates de semis à respecter pour que le plan de charge de l’usine soit au maximum. Et là encore,  on a eu des retours très favorables. Ce qui a créé, des liens au fur et à mesure des années, d’autres liens avec d’autres productions comme par exemple les haricots verts avec BONDUELLE.

Bien sur, la capacité d’aller de l’avant, et de développer de nouveaux projets était là. Je dirais en plus, si je prends le point de vue du collecteur, de celui qui s’occupe du traitement du produit pour sa mise en marché, c’est que, en amont, on savait déjà, qu’on pouvait avoir une totale confiance, parce que vous savez, en agriculture contractuelle,  l’agriculteur prend le risque agronomique ,  il a une certaine sécurité sur le prix parce qu’il a été contracté et c’est le prix du maïs conso plus une prime. L'industriel, lui, prend un risque du marché mais aussi et surtout, au niveau de son usine, c’est un risque important. Important parce que si la production est déficitaire, son usine ne tourne pas. Si la production  est excédentaire, il faut gérer les surplus,  c’est toujours compliqué. Avec l’agriculture de Haute Lande, on arrive à mieux gérer ces aléas de production. Ce n’est pas par hasard, si les cultures de maïs doux et des haricots verts pour ne citer que celles-là, ce sont tant développées dans la Lande, c’est principalement à mon avis pour cette raison. P1000558

Jean Marc Hedouin :

L’irrigation a connu sa révolution à partir de 76 quand il y a eu la grande sécheresse et à partir de là on s’est rendu compte comment il fallait arroser et arroser très bien. Comment ça s’est passé, je pense qu’à partir de 81, il y a un ancien président CADILLAC qui nous a fait le plaisir de venir, qui est allé à CADARACH pour commencer de mettre en place toute une série de  tensiomètres et la mise en place d’une irrigation performante a commencé en 80.  Le chemin a été très long. Depuis une dizaine d’années, par une approche très volontariste de tous les  agriculteurs avec les tensiomètres qu’on met dans le sol on arrive à arroser comme il faut, quand il faut. C'est-à-dire on arrive à mettre que  l’eau qu’il faut au bon moment. J’ai vu sur le dernier rapport du GRCETA que cette année, on arrive à une évaporation sur le maïs qui a été  de 400 à 450 mm et nous avons réussi à mettre sur les exploitations agricoles entre 400 et 450 mm.  On arrive donc à avoir quelque chose qui est très précis. Juste ce qu’il faut quand il faut.

On nous a questionné sur l’irrigation, mais, je crois que le problème sur la Lande et les anciens en ont parlé au début, c’est la gestion de l’eau dans son ensemble. La gestion de l’eau commence par l’assainissement l’hiver. Quand on parle de l’eau dans la Lande, il ne faut pas oublier qu’il y a ce problème d’assainissement l’hiver qui est très important. Pourquoi, aujourd’hui il y a des carottes, pourquoi il y a des pommes de terre à contre saisons ou certains légumes, pourquoi, parce qu’il ya d’abord un bon assainissement. Avant l’irrigation, il y a l’assainissement.

Le problème de l’eau est pris dans sa globalité.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de
  • : Tantôt en France, tantôt en Argentine. Témoin de deux mondes d'agriculteurs. En Argentine avec les OGM et le semis direct. En France avec les contraintes imposées de toutes natures et en particulier par les écologistes. de même pour comparer les mondes politiques, les religions: entre deux mondes.
  • Contact

Recherche

Archives