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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 17:44

20 12 2012 le défrichement dans l'air 001Vu dans SUD OUEST Edition LANDES du 18/12/2012

 

 Dominique GRACIET Président de la Chambre régionale.

 

Un souffle nouveau pour cette fin d'année.

J’ai terminé la première lecture du livre de la Compagnie des Landes. Je vais le relire.

 Il retrace l’histoire passionnante, les hauts et les bas de cette entreprise avec réalisme.

-"Cette aventure aux allures parfois de roman met en scène des luttes de pouvoir, des partis délirants et des envolées visionnaires, des sagas familiales et des audaces de l'administration, des ascensions au sommets de la richesse et des faillites retentissantes. Avec persévérance et force d'âme, La Compagnie des Landes a néanmoins tenu bon sur la crête des évènements" ( Robert LION Directeur Général de la Caisse des Dépôts et Consignations. Préface)

Il y eut des périodes de prospérité souvent perturbées par des évènements naturels; des révolutions industrielles, des fins de conflits ou de cataclysmes naturels. Imprimé en 1992, il ne relate pas les deux dernières tempêtes et des invasion de divers insectes et champignons destructeurs.

En comparaison,

Je n’y vois pas l’enthousiasme du contenu de chaque page du livre des "pionniers de la Grande Lande". Ce dernier ouvrage démontre une réalité économique présente et future certaine qui n’apparaît pas aussi clairement dans l’entreprise de LA COMPAGNIE.

Un ami défunt me disait alors qu’il mettait en valeur sa nouvelle exploitation –« ici nous serons les derniers agriculteurs à ne plus pouvoir vivre de notre métier. Et en cas, Les autres régions agricoles n’existeront plus depuis bien longtemps »

Or, il est évident qu'il faut produire de quoi nourrir une population Européenne et mondiale dont la démographie ne ralentit pas.

Au fur et à mesure des pages du livre, les objectifs des gouvernants et des responsables de cette entreprise avaient pour objet de "COLONNISER" ces territoires sauvages, pauvres, humides donc inhospitaliers.: Page 41:-"Le milieu landais  sécrète une épidémiologie à risques élevés, comme la plupart des environnements humides pour lesquels il est attesté que la maladie concorde souvent avec le voisinage d'eaux stagnantes. Les Landais du XVIIIième siècle sont régulièrement contaminés par les piqûres de moustiques, mais aussi par l'eau tirée de puits mal isolés des nappes fétides. Convaincue d'un lien entre fièvres et eaux stagnantes, la médecine des Lumières jette les bases de l'hygiénisme du siècle suivant...//..."
En ce temps là, c'était évident qu'il fallait éradiquer les zones humides que les écolos-bobos veullent aujourd'hui préserver à tout prix. Non sens d'intelligences trop développées. "Il faut être paysan pour ne pas raisonner de travers"!("j'aime les paysans, ils ne sont pas assez savants pour raisonner de travers." ... Montesquiieu)
-" ...//... les travaux d'assèchement deviennent alors une priorité sanitaire. C'est déjà dans cette recherche DU SEC contre la maladie que s'inscrivent les premières actions pionnières sur l'environnement landais après 1750 ...//..."
Cette zone plate, sableuse, humide fut l'objet de toute sorte de rêves, de plan sur la comètes. Rêves de créer des canaux, (empêchement par l'inconsistance des sols sableux); de l'amélioration des routes transversales utilisées par les rois régnants pour se rendre en Espagne: "...//...Le XVII ième siècle verra passer dans les Landes les rois en route vers l'Espagne sans que des décisions positives d'aménagement soient prises. Dans son Mémoire sur la navigation des rivières, VAUBAN (1699) se montre circonspect à l'égard de l'aménagement des Landes, craignant de n'y trouver que des obstacles au progrès. Il nie la valeur économique de L'EYRE et de l'ADOUR...//..."
Suite au prochain article...

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4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 17:43

Jean Claude et Monique GELLEY: 

 

  Un pays de Cocagne

         Ce grand triangle de territoire situé entre  le Médoc, Mont de Marsan et Bayonne qui délimite aujourd'hui le massif forestier, autrefois pays de non droit, où les pelerins de Compostelle et les voitures à cheval hésitaient à s'aventurer à cause des   fondrières et des brigands, fut planté avec succés de pins maritimes sous Napoleon III pour assainir les marécages: ce pays était encore bien sous-développé. A cette même période des essais d'implantation de fermes modèles, avaient été faits sans résultat à l'époque, on le comprend, mais l'idée  avait  germé. L'implantation de la forêt a eu le succés que l'on sait et, à partir du début du XXème siècle, bois d'oeuvre et gemme ont contribué au développement de ce pays. Mais les grands incendies de l'après guerre, l'abandon de la gemme ont amorcé le déclin. S'y est ajouté le manque d'investissement dans la fillière bois. Les progrés dans l'industrie de transformation ont été très insuffisants. Les scieries ont disparues aux profit de groupes étangers. De même pour la trituration. Les industriels encore présents se sont désengagés. La lande est redevenue un pays qui continue à perdre sa population malgré l'attraction des grandes villes. Ce pays est devenu un pays du tiers-monde qui vend sa matière première à l'étranger pour la lui racheter façonnée. Deux tempêtes à dix ans d'intervalle ont fini de ruiner ce pays et désespère la population locale en bonne partie propriétaire et oeuvrière. A la fin des années 50, l'état, pour lutter contre la possibilité  de nouveaux incendies, a chargé un organisme (Compagnie d'aménagement des Landes de Gascogne) d'amménager des pare-feux pour leur mise en culture afin d'installer en priorité, des agriculteurs rapatriès d'Afrique du Nord. On reprend l'idée de Napoléon III des lots de culture à Solférino ou par la suite celle des lots de colonisation en Afrique de Nord  pour mettre en valeur les rerres de ces pays. Cette opération n'a pas eu le succés escompté immédiatement car les techniques de culture dans ces sables humifères de lande n'étaient pas encore tout à fait au point mais l'élan fut donné et avec l'aide  d'agriculteurs pionniers, les progrés de la chimie des sols et ceux des méthodes d'irrigation, une cinquantaine de milliers d'hectares furent défrichés et mis en culture sur le million que compte le massif forestier. L'engouement se développa tellement vite que les services d'aménagement du térritoire durent, au début des années 80, donner un coup d'arrêt en promulgant une protection des terres forestières une taxe de défrichement et des quotas par commune. Sans se rendre le moindre compte  de l'avenir qu'offrait la culture de ces « sables » on restait soumis à la routine et au lobby forestier.  Le coup fut brutal. Rares sont les défrichements encore autorisés. Trente ans plus tard , la révélation n'est toujours pas aboutie

 

       Pourtant à l'exclusion de cette agriculture exemplaire, nous sommes devant un pays ruiné par deux tempêtes et qui n'a  comme mauvais atout qu'une monoculture forestière avec  un cycle de reproduction de trente ou quarante ans et n'est pas à l'abri d'une nouvelle catastrophe. J' ai eu la révélation de ce état de fait en 1975, quand un vendeur américain de pivot d'irrigation en prospection dans ce pays prometteur pour ses affaires me dit  tout de go « Nous, aux EtatsUnis, on couperait toute la forêt pour y installer des pivots d'irrigation pour arroser du maïs ».

Raccourci peut-être mal venu mais vrai avec les corrections à y apporter et  qui traduit bien  l'esprit d'entreprise de ce peuple pionnier. Sans en arriver à de telles extrémités, nous devrions prendre des initiatives pour valoriser ce pays de cocagne, j'ose le dire. Le rapport brut  d'un hectare de maïs ou de légume est vingt fois supérieur à celui d'une plantation de pins au bout de quarante ans, sans compter  les risques de destruction par la tempête au regard de la durée du cycle végétatif. Depuis l'avénement de cette nouvelle agriculture,  l'avenir de cette forêt qui a fait la richesse de ce pays pendant une bonne partie du siècle précédent devient problématique. Quand s'en  rendra t'on compte?

 

       Alors, pourquoi ne pas installer progressivement des agriculteurs sur  de bonnes terres propres à une mise en culture immédiate ( podzol jeunes à forte valeur humique, sans alios), mais en réalité la majeure partie des surfaces forestières seraient aptes à l'agriculture à la suite des énormes progrès faits depuis trente ans. Nous devrions revoir ces lois devenues obsolètes qui empêchent le libre commerce des terres et ces contraintes à limiter les surfaces de défrichement. Nous allons retrouver cet  engouement pour une  mise en culture exemplaire avec des rendements immédiats ce que l'on maitrise parfaitement maintenant. Cette mise en culture peut se faire en un temps minimum compte tenu de la mise  en place d'infrastructure, électricité, irrigation drainage, etc à partir d'une coupe rase. Pourquoi ne serait-il pas possible de culbuter des jeunes plantations après arrangements et compensation. Il s'ensuivra un équilibre agro forestier progressif et harmonieux ou tout le monde y trouverait son compte dans une prospérité générale de la région.

 

        Cette monoculture forestière pose le problème de son essence même. Après quarante ans, on dispose d'un bois d'œuvre de valeur moyenne alors que l'on pourrait régénérer la forêt avec des espèces nobles à croissance presque aussi rapide. Je veux parler du chêne non pas pédonculé à croissance lente et désordonnée ni même du chêne rouge à croissance plus rapide mais tout aussi désordonnée mais du chêne des marais (palustris) qui, contrairement à son qualificatif s'accommode très bien de situations sèches, mais a le gros avantage de pousser en flèche et d'avoir au bout du compte un fût rectiligne. Pourquoi l'Office des forêts n'a t'il jamais proné cet argument

 

 

 

          Ces projets pourraient être réalisés très vite avec un retour sur investissement très rapide par  des capitaux privés. Il faut que les populations comprennent bien  l'enjeu pour trouver des équipes d'hommes  motivés et enthousiastes qui s'investissent à fond dans sa réalisation.

 

 

 

·                                                     « Il n'est de valeur que d'homme »

 

 

 

 

 

                                                                  Jean-Claude Gelley

 

                                                                              Bourideys       2010

 

 

 

Mme et Mr Jean Claude GELLEY 001 

Par JEAN CLAUDE GELLEY:

Un épisode incontournable non présenté lors de cette journée:

Concerne pourtant la renaissance de l'agriculture, en Haute Lande.

Il est étonnant que l'histoire des agriculteurs de la CALG (Compagnie d'Aménagement des Landes de Gascogne) ait été complètement occultée lors de la journée du 16 Septembre.

Cette compagnie, organisme semi public, a été créé en 1956 pour lutter contre les grands incendies, ressentis comme une catastrophe nationale, et, qui ont ravagé la LANDE des trois départements concernés entre 1944 et 1949 avec l'intention d'installer des pare-feux. Elle achète à cet effet 17000 hectares. Quoi de plus normal que de faire entretenir ces pare-feux par des agriculteurs expulsés d'Afrique du Nord à la suite des évènements que l'on connait. Elle crée donc des lots de culture qu'elle attribue en priorité à ces rapatriés un peu à la manière des lots de colonisation pour mettre autrefois en valeur les terres de cette même AFRIQUE DU NORD.

Le succès n'est pas au rendez-vous. C'est ainsi que l'on trouve quelques métropolitains parmi la centaine d'attributaires de la C.A.L.G. Avant 1960, quelques pionniers qui ont galéré pendant 10 ans pour ouvrir le chemin aux autres, sont déjà installés, mais l'arrivée progressive de ces nouveaux venus va donner des idées à des agriculteurs de la partie Nord de la France qui rachèteront des lots abandonnés par les rapatriés d'abord puis viendront ensuite défricher avec de gros moyens. On peut dire que la Compagnie a été l'accélérateur de la mise en valeur de la Lande encore amplifiée par l'arrivée de nouvelles techniques d'irrigation.

Mais, qu'en est-il de son action à l'époque? Très peu d'agriculteurs se sont installés avant 1960. La première grosse vague date de 1962. Sur le domaine de la TROUGNE, 8 lots de 45 à 70 has ont été mis à disposition: (4 rapatriés de Tunisie, 1 du Maroc, 1 d'Afrique et 2 métropolitains) en contrat d'achat dit N° 1. Il existait aussi des contrats N° 2 et des N° 3 peu nombreux en aménagement de terre de propriétaires. En 1962, nous avons été les premiers à bénéficier d'une dotation d'irrigation (matériel Seppic avec 3 groupes motopompes diésel Vendoeuvre de 20 cv pour une capacité maximum d'irrigation de 30 hectares.)

Dès la première année, de graves problèmes se sont posés. Assinissement très défectueux éxécutés par charrue rigoleuse (fossés à profondeur constante de 50 cm avec des seuils de 1 mètre et plus dù au micro relief de la Lande) Des relevés topographiques très précis avaient pourtant été dressés. Rendements inférieurs à 30 quintaux avec mortalité au stade 4 feuilles sur plusieurs dizaines d'hectares. Les analyses ont revèlé des PH extrèmement bas, une carence total en cuivre et en zinc, une absence totale d'engrais de fond et d'amendement sur de très grandes surfaces. Il s'est avéré par la suite que des engrais n'avaient pas été épandus mais volés., que des chantiers avaient été réceptionnés sans que les souches aient été arrachées et que les récoltes de seigle faites par la Compagnie sur des lots non attribués avaient été entièrement volés.

Un collectifs de 41 agriculteurs en colère s'est constitué sous la présidence de Mr Pierre GILLIN installé à LUBON. La Compagnie arrête ses travaux fin 1964. Devant sa résistance à améliorer les aménagements existants beaucoup sont partis et nous nous sommes retrouvés 22 assignés devant le Tribunal Civil. Les troix experts désignés par la Cour nous ont donné raison. Le procès en Appel ne leur a pas été plus favorable, et en Juin 1967, la Cour de Cassation confirme les deux premiers arrêts obligeants la Compagnie à dédommager les attributaires. A la faveur des débats a été relevé le rapport du Professeur CHOMBART de LOWE, commandé par la Compagnie puis occulté par elle au moment du procès, qui préconisait une expérimentation sur une petite échelle avant d'entreprendre de grands travaux probablement payants par la suite. La Compagnie va dès lors être chargée de complèter les aménagements chez les agriculteurs restants avant de revendre les lots non attribués ou ceux abandonnés à ces agriculteurs venus d'ailleurs et finira par disparaître progressivement.

En 1961, au cours de mes prospections dans la Lande, j'ai rendu visite à plusieurs de ces agriculteurs installés au cours des années 50. Le dernier a conclu: " Fichez vite le camp de ce pays pourri"... Mais, nous étions déjà devant un superbe champ de maïs !

Jean-Claude GELLEY.

NB: -La C.A.L.G. vendait ou faisait des travaux(défrichement, hangar) pour les agriculteurs et ceux-ci payaient en location-vente sur 30 ans. Ce contrat comportait des contraintes imposées comme celle de réserver 1/3 des surfaces pour l'élevage.  

-La procédure décrite ici a duré de 64 à 69.

-Au final La C.A.L.G. (semi-public) a donné instruction au Crédit Agricole de financer l'achat des terres; lequel financement aurait bénéficié par la conséquence du jugement, d'un moratoire !(ad vitam ?). Les agriculteurs étant libérés des contraintes, ils étaient vraiment chez eux. 

MERCI à Jean Claude GELLEY pour cette contribution importante qui complète le sujet.

Jean Claude par ailleurs est auteur d'un livre intitulé "INSOUCIANCE DE GUERRE" édité à compte d'auteur. Je vous le recommande. Problème: sa rareté !

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15 juillet 2011 5 15 /07 /juillet /2011 21:57
Où l'on voit une récolteuse 6 rangs cueillir épis par épis le maïs arrivé à maturité pour le conditionner en boîtes. Chaque épis est resté enrobé de ses feuilles protectrices, transportés jusqu'à l'usine. Une machine avalent les épis un à un dans une cadence infernale pour les égrener. Ensuite les grains lavés tombent par doses dans les boîtes.  Une sauce salée s'y ajoute. Et après sertissage les dites boîtes passent dans une étuves sans que la chaîne s'arrête pour l'appertisation. La distribution commerciale s'opère tout au long de l'année dans la zone Européenne et au-delà sous la marque "GEANT VERT".
 
 Le transbordeur rempli par la récolteuse d'épis est déversée ensuite dans un semi remorque pour l'acheminement à l'usine de LABATUT distante d'environ 150 kilomètres de l'exploitation.
(
Le traveling n'est pas un chef d'oeuvre ...)
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15 juillet 2011 5 15 /07 /juillet /2011 11:31
 Où l'on voit l'hélicoptère qui se moque des lignes EDF. Il passe dessous ou dessus.
 
 
Bravo l'artiste. Le voici à côté de son appareil. Son entreprise possède 7 Hélicoptères. Basée en Charente Maritime, elle intervient dans toute la France. Sur les marais contre les moustiques, sur les forêts, sur les cultures et aussi surveillance des ligne HAUTE TENSION. J'ai appris le traitement prochain sur le massif forestier.
J'ai eu la chance d'être là au bon moment. Les agriculteurs voient le spectacle couramment. Rien ne les étonnent plus.
Pour le traitement du massif , c'est le pilote qui l'affirme. J'avais lu dans Sud Ouest qu'il y avait un projet ?
      Comme il m'a parlé des dangers de son travail. Entre autre un scratch dans les Pyrennées d'un hélico dont le renvoi d'angle commandant l'hélice arrière "anticouple" avait éclaté alors qu'il débardait des grosses billes de bois dans un endroit accidenté. Du bois qui était donné parce que l'endroit était inaccessible pour l'en sortir.
 Ça arrive surtout sur des très gros hélicos. Certains accidents se produisent aussi à cause de l'axe de transmission de l'hélice arrière.
Les entreprises semblables sont devenues rares.
Traitement hélico mâïs doux 15072011 007
On aperçoit les pompes électriques sur chaque disperseurs. Cet appareil de 220 CV consomme 1 litre d'essence à la minute. La contenance des réserves de produits de traitement est de 150 litres. Bien entendu les parcelles sont numérisées dans l'ordinateur de bord et le pilote se dirige au GPS. Merci Chauffeur pour la pose.
 Impossible de produire des denrées saines et en quantité suffisante pour la population sans ces moyens modernes.
 
Ci-dessous récolte de haricots plats espagnols appelés PALETS. Ils seront lavés, triés, congelés et conditionnés dans l'usine en Espagne. Distribution l'EUROPE.
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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 21:58
Francis est vraiment à l'origine du "comment irriguer" en Haute Lande. C'est ce qu'il nous dit ici.
Merci à MARTINE  DANTON -PATAY qui a favorisé et permis cet interview.

 

 

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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 00:00

Journée du 16 Septembre à LABOUHEYRE

Journee historique du 16 09 2010 003-copie-1

INTERVENTIONS :

DIDIER FERRY Président du GRCETA

Didier Ferry 3 IMGP0205Didier précise que nous sommes 450 et certainement un peu plus tout à l’heure.

Il remercie les présents et les personnalités en particulier :

Monsieur Pierre DUCOUT maire de CESTAS

Madame Florence Delaunay maire de Léon vice présidente du CONSEIL REGIONAL représentant Monsieur ROUSSET président.

Monsieur Jean Claude DEYRES maire et conseiller général de Morcenx

Monsieur Robert CABE vice président du conseil général des Landes.

Monsieur Hervé Durand directeur de l’agriculture régionale

Monsieur Dominique GRACIET président de la chambre d’agriculture d’Aquitaine.

-         « Luc PATAY et Henri Deprez ne peuvent être parmi nous aujourd’hui, je les salue de votre part.

            Les incendies de 47 / 49 ont laissé notre région de Haute Landes dépeuplée de ses pins maritimes, un peu comme nous le voyons aujourd’hui après la tempête KLAUS et les insectes prédateurs qui commettent de nombreux dégâts.

Mais en 49, en plus des dégâts matériels, il y eut des drames humains, avec de nombreux disparus en participant à la lutte contre les incendies.  Toute cette région rurale était dévastée qui tournait autour de la forêt, la gemme, poteaux de mines, traverses de chemin de fer, et autres dérivés. En 49/50 après ces incendies, quelques agriculteurs venus du département de l’AISNES pensent qu’il est possible non seulement de cultiver ces sols sableux, mais aussi de bâtir un système économique autour de l’agriculture tournée vers l’extérieur contrairement à celle du second empire qui était principalement vivrière.
Comme vous allez le constater, ces hommes étaient de véritables pionniers qui ont su relever de nombreux défis à leur début. Ceux qui ont vécu ces premières périodes de mise en culture sont mieux placés que moi. Je vais donc leur laisser la parole.
J’invite donc madame Martine PATAY, Messieurs  VANDAME SCHIEBERT et DEPREZ  de la 4ième génération à participer à notre table ronde qui suivra un film de quelques minutes.

Merci à vous. "

(à suivre)

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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 19:18

Journée commémorative du 16 Septembre 2010

Journee historique du 16 09 2010 002 Martin au premier plan à droite. 

 

 Le maire et conseiller général de LABOUHEYRE

 Jean Louis PEDEUBOY :

Après les remerciements d'usage à Didier FERRY, à l'équipe administrative du GRCETA et à Jean Paul Heurtaut, initiateur et organisateurs de la journée, Monsieur le maire rappelle le nécessaire équilibre existant entre agriculture et sylviculture. Il déplore la ruine de la forêt suite aux 3 tempêtes et aussi à l'attaque très importante des chenilles processionnaires et maintenant des scolytes.

Il veut la perennité de cette forêt, son entretien et des plantations massives, car dit-il, c'est le maintient du puits de carbonne, une formidable pompe à eau sans laquelle les cultures deviendraient impossibles.

Il présente sa commune, fait la promotion de terrains à bâtir pour 38€ ttc le M2 !.

 Il annonce pour un proche avenir:

1) l'aménagement de la A10 en deux fois trois voies;

2) la création d'une gare régionale TER;

3) la création d'une gare routière;

4) la supression du radar.

Applaudissements et voeux de bonne fin de journée. 

 

 Jean Paul HEURTAUT:

journée du 16 Septembre 2010 GRCETA.bmp9Souhaits et bienvenues

Il représente la continuité de la famille CRESP sur ce domaine acquis en 1950, après les incendies de 49, qui faisait partie des 8 fermes crées par NAPOLEON 3 dans le cadre du programme de boisement. Même si, à l'époque les techniques de production céréalière n'a pu voir le jour,  mais seulement des cultures vivrières et élevage.

Aujourd'hui le domaine produit en abondance du maïs, des pommes de terre, des légumes de plein champ. Le domaine bénéficiant de la qualification  "criTERREs" est prêt à relever le défi de l'avenir. 

(à suivre)

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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 18:06

 JOURNEE du 16 septembre 2010 à LABOUHEYRE

Intervention de:

Robert SCHIEBER :

journée du 16 Septembre 2010 GRCETA.bmp6Il y a 60 ans fraichement  émoulu dune école d’agriculture, ayant fait mon service militaire, j’ essayais péniblement d’avancer et de reconnaître à travers des ajoncs et les ronces une vague rigole délimitant le domaine sur lequel vous êtes ici. Le domaine de Bel Air acquis par Monsieur Jean CRESP associé a Mr André Cazy( !)… Derrière moi un tracteur David Brown munis d’un rotavator de l’entreprise LAMOUREL, nous faisions de la défriche.  Il y 60 ans, j’étais loin de penser que je serais aujourd’hui parmi vous. Comme je ne me doutais pas que j’allais 6 ans plus tard épouser la fille de mon maître de stage (rires dans l’auditoire) et qu’en 68 …nous viendrions nous installer en Gironde. OUI, il y a 60 ans après les terribles incendies de 49, qui ont dévasté le massif forestier et la mévente de la gemme, la lande s’est retrouvée désertique et dépeuplée.  Oui, il y a 60 ans, des agriculteurs audacieux, pionniers, intrépides, ont défié le raisonnable en venant  entreprendre la reconquête de l’agriculture dans cette région.

Nous devons les citer par ordre d’arrivée : Monsieur PEDELUCQ, Monsieur AUBERGER le père de Jean Marie, Monsieur Personnaze, Mr DANTON, Mr WATTEAU, Mr Jean CRESP mon beau père, associé avec Mr Cazy, Mr Viet, Mr Seguin. Un seul d’entre eux a abandonné son exploitation de l’Aisne,  pour s’installer définitivement ici et nous devons de le mentionner particulièrement. Car grâce à sa persévérance, à sa pugnacité, ses efforts ont été récompensés. Il s’agit de Monsieur DANTON, le père de Martine Patay ici présente. Tout était à entreprendre, aucun cas semblable en France, même à l’étranger, ne pouvait servir de modèle à copier. Aucun organisme ne pouvait fournir des références à utiliser. Il fallait tout repenser, tout analyser, tout essayer. Ces exploitations étaient loin les unes des autres, sans structures environnementales adaptées. Ce qui compliquait la tâche, car chacun se trouvait un peu livré à lui-même. Merci.

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27 octobre 2010 3 27 /10 /octobre /2010 13:43

Journée du 16 Septembre 2010 à LABOUHEYRE domaine de Bel Air

Témoignages :

31-10-2010 05-33-51 0479NB: Un personnage fut complètement oublié lors de cette journée, et, qui, pourtant fut un des hommes clé de la découverte de la technique d'extraction de l'eau(forages) pour les installations d'irrigation que nous connaissons aujourd'hui, c'est FRANCIS BENNAVAIL. 

Nous allons maintenant évoquer l’histoire d’une poignée d’entrepreneurs.

Maurice MARROCQ :

23-04-2010 020« Je suis né à RIOM des Landes en 1928, l’époque où la forêt était résinée presque à plein temps. Mon grand père était berger, il ne savait ni lire ni écrire, il ne parlait que gascon, n’était pas allé à l’école mais cependant,  il savait parfaitement compter. Ces nouveaux agriculteurs venus du Bassin Parisien ou d’ailleurs nous intriguaient. Dans nos chaumières, on disait, ces gars là y sont un peu fous quand même, vouloir travailler ces terres, terres pauvres et sans fumier. On ne faisait pas de culture sans fumier. A bicyclette, j’allais voir aux confins de Morcenx, Solferino dans ces landes brûlées presque tout le temps, c’était une curiosité extraordinaire pour moi.  Les Landais pensaient que c’était des gens pas très normaux parce que  ça paraissait illogique, Ha! ce n’était pas de la terre, c’était des marécages, comment dire, ces marécages existaient avant la forêt. C’est de l’eau dans le pays sur 800 000 hectares environ. Et cette eau a énormément créé de difficultés à nos ancêtres. Ils se promenaient sur des échasses la dessus pour surveiller les troupeaux Etc. Mais c’était une rentabilité ZERO."  

Henri Deprez :

"Je suis fils d’agriculteur de l’AISNE, et donc je me suis marié avec la fille de Mr Watteau en 1954 qui lui était venu dans les Landes en 50. Mon beau père avait eu un problème en 49, il avait eu un accident de voiture terrible où il avait perdu sa femme et sa fille aînée. Son autre fille a dit, il est parti en voyage en  Espagne. Il a traversé les Landes. Il est rentré en disant à DANTON . "Il y a quelque chose à faire là-bas"… Il y avait eu 5 ans d’incendie. Sur 1 000 000 d’has 500 000 ont été brûlés entre 45, 48, 49. Donc il y avait des terres libres qui ne valaient rien, personne n’en voulait. De l’eau, il y avait de l’eau partout et du soleil. Il dit à DANTON, cette fois, en tous cas on devrait pouvoir faire quelque chose là-bas. Danton dit "BANCO, on y va, on va faire un tour  et on devrait pouvoir acheter. »    

Martine Patay :

«Mon père est originaire du SOISSONNAIS , il est né en 1904. Il était fermier, il a été prisonnier dès juillet 40. Quand il est revenu, c’est pour apprendre que le propriétaire de sa ferme reprenait pour l’exploiter. En 49, il est descendu avec Pierre WATTEAU. Avec une pelle, ils ont creusé la terre et ils se sont dit pourquoi pas. Il s’est engagé  avec Pierre Watteau. »

Henri DEPREZ :

"Ils avaient acheté une propriété dans une partie où il n’y avait pas de pins. Donc, il n’y avait pas de souche, c’était des marécages Dans des communes il y avait de "pécuyères" , des propriétés communales qui faisaient  100 ou 200 mètres de large  et qui servaient à mener les troupeaux jusque dans les zones où il n’ y avait rien qui poussait, c’était de la lande, il n’y avait pas de pins. Ils bouffaient de l’herbe raz."

Martine Patay :

"c’était une terre brûlée et très humide."

Robert SCHIEBER :

"C’était de la Lande, il n’y avait pas de pins, de la friche, des genets, plein d’ajoncs. Ils avaient acheté en 1950 avec Monsieur CAZY son associé, et, heureusement qu’il avait une exploitation dans le sud de l’Aisne qui marchait bien. Parce que les premières années, il est certain que c’était très très difficile. Je crois qu’il voulait se diversifier."

Maurice VANDAME :

journée du 16 Septembre 2010 GRCETA.bmp8 "En 59, j’ai décidé de chercher une exploitation et je connaissais quelqu’un qui avait beaucoup de relations dans le  milieu agricole, c’était un huissier, je le vois un jour et je lui dis : je voulais être propriétaire parce que mon père avait été fermier et deux fois mis dehors. Donc, je voulais absolument être propriétaire, être chez moi. Je voulais être propriétaire, des terres pas trop chers, dans une région où on puisse faire du maïs. Un jour dans la rue, je rencontre ce monsieur,  Il me dit,-" j’ai ce qu’il vous faut. Une exploitation dans les Landes, c’est Monsieur VIET qui est à côté de LABOUHEYRE,  et qui cherche à vendre parce que lui, il a une carrière d’extraction de gravier dans la région parisienne". Et c’est comme ça que j’ai connu les Landes. J’ai fait aussi connaissance , et c’est important, avec Monsieur DANTON, le premier qui s’est installé dans les années 50. Je me souviens , il y avait une phrase qu’il m’avait dite : « On a eu des années très difficiles, on a beaucoup souffert, mais aujourd’hui ça va bien. » Ici, le trio, c’était DANTON, DEPREZ VANDAMME. On avait les mêmes soucis, les mêmes besoins, les mêmes difficultés. Et, on faisait un bloc, si on peut dire." 

     Henri Deprez :

« J’ai un copain de pension qui est installé aujourd’hui à Ychoux, où  il a 700 ou 800 hectares, c’est BRAZIER, c’était en 59, Il est remonté là-haut, il est allé voir mon père, (pas mon beau-père, mon père qui n’avait rien à voir avec ici) « il faut les ramener ces jeunes là, ils vont crever, ils ne vont rien foutre là dedans Ils sont dans l’eau, parce qu’il était tombé 200mm, ils sont sortis 8 jours après» Mais on a toujours eu quelque chose qui a marché. J’ai fait beaucoup d’asperges, j’ai fait beaucoup de pommes de terre primeurs, elles ont failli me faire culbuter mais, elles  m’ont  sauvé la vie, en 1956 j’ai fait 6 quintaux de maïs. Mais pour les pommes de terre primeurs, il n’y avait que nous avec CRESP à Labouheyre qui avions des pommes de terre en France. Un jour j’avais 10 camions semi remorques jusqu’à la route qui faisaient  la queue. Un type est resté deux jours pour pouvoir partir avec des patates. »

" Le travail des pionniers a été non seulement du défrichage des terres, mais aussi du défrichage intellectuel de connaissances techniques pour mettre en place les cultures. Il faut imaginer que l’on ne connaissait rien de ces sols sableux, de leur hydraugraphie, de la culture potentielle du maïs même si on s’est adapté assez rapidement avec les contraintes de la région, les sécheresses en été et les excès d’eau en hiver."

Maurice VANDAME :

journée du 16 Septembre 2010 GRCETA.bmp1« Ce sont des problèmes qui apparaissent. L’assainissement, Danton avait fait venir des Hollandais avec une sous-soleuse et une société d’ingénierie Hollandaise habituée au sol sableux de Hollande. C’est une sous-soleuse de 300 cv qui descend à 1,20m de profondeur et passe tous les 90 cm pour éclater l’alios. On a fait des tranchées avec une pelle et cet alios ne s’est jamais reformée, il est brisé. C’est une opération définitive. Ca fait partie de l’assainissement. Ça permet à l’eau de descendre et est évacuée par les fossés, les deux vont ensemble. ».

Henri Deprez :

« Aller chercher jusqu’en Hollande et revenir avec un un Caterpillar D8 pour sous-soler. On ne savait pas si ça servirait à quelque chose. Il avait fait ça avec le génie rural, les services agricoles et le crédit agricole. Pour vous dire Danton, le boulot qu’il a fait, c’est fantastique. »

Maurice Vandame :

-« Il a  passé toute sa vie à travailler, il fallait toujours qu’il invente quelque chose. C’est un homme courageux, remarquable qui cherchait toujours du nouveau. »

Martine Patay :

-«  Papa était un esprit très curieux, Il pensait à l’irrigation. »

Maurice Vandame :

31-07-2010 18-33-34 0467-« Monsieur DANTON, c’était toujours lui qui était à l’avant-garde, il avait fait un essai de drainage. Quand j’ai vu au bout d’un an que son drainage marchait bien, j’ai drainé toute mon exploitation. Et ici tout est drainé par drains enterrés et je n’ai plus un seul fossé, ça facilite le travail. ».

  

Henri Deprez :

-« On était arrivé à travailler proprement dans les années 60. Vraiment ça commençait à aller mieux.  1962, 6 quintaux de maïs de moyenne sur 150 hectares. Celle-là, je m’en rappellerai toute ma vie. Donc en 62, on s’est dit : -« stop c’est fini, il faut arroser ce coup là ». c’est là qu’on a démarré l’arrosage. Alors avec des petits asperseurs  24 mètres  sur 24 des tuyaux  sur cannes qu’il fallait déplacer deux fois par jour. On faisait venir des Espagnoles. Moi j’avais un village à côté d’ALICANTE. A peu près tout le village était ici dès le printemps pour récolter les patates primeurs et à partir de fin Juin quand les pommes de terre étaient finies, on déplaçait les petits asperseurs 24 X 24 matin et soir avec les tuyaux qu’on tirait dans les rangs de maïs. Vous vous imaginez, on a commencé comme ça. Le premier pivot, Danton 66 et moi 67. »

Martine Patay :

-«  L’irrigation au départ c’était difficile donc si vous voulez. En 65 papa était parti aux ETATS UNIS avec Monsieur Gérard qui représentait VALLEY pour voir les débuts de l’irrigation par pivots." journée du 16 Septembre 2010 GRCETA.bmp2

Maurice MARROCQ-

DSC01198« L’Irrigation, alors ça, ça a été quelque chose d’extraordinaire parce que là, ça donnait une assurance, une garantie. Et compte tenu des embêtements que nous avions, c’était vraiment une chance. Et finalement cet excès d’eau qui a nui à nos ancêtres, pour nous c’est devenu un trésor."

Olivier CASSOU :

-«  On a un gros problème hydraulique. La Lande reçoit chaque année 1000mm d’eau, elle en évapore 500, 600, elle en évacue 250. Donc, il y a 250 mm en trop. Pour différentes questions, la Landes est un plateau et ce plateau est mal drainé. Ce qui fait que l’eau en excès ne s’évacue pas. Elle forme des marais qui gènent la végétation. Cette végétation manquante évapore encore moins que ce qu’il faudrait. Et, en été ces marais s’assèchent superficiellement et ce problème a fait que cette zone a été un désert pendant des siècles. »    

  à suivre....

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26 octobre 2010 2 26 /10 /octobre /2010 15:58

Et ces agriculteurs, certains sont là, d’autres sont représentés par leur famille de la deuxième et troisième génération. Ils méritent vraiment vos applaudissements.

Maurice VANDAME :

Je voudrais d’abord rétablir un peu la vérité. Je suis arrivé en 59. Aujourd’hui on est très peu nombreux à avoir connu ces années là. Il y a Henri Deprez arrivé en 54, il devrait être à ma place. Il n’a pas pu venir, je lui souhaite un prompt rétablissement. Ensuite, il y a eu MICHEL ZAMANSKI qui est arrivé en 58 si j’ai bonne mémoire. Il travaillait chez son oncle Mr DANTON. Et moi, je suis arrivé en 59. J’ai ainsi évité 8 années de misère. J’ai quand même eu mon compte après. L’irrigation n’ayant vraiment existé qu’en 67, ce qui veut dire que la Haute Lande n’a pris de la valeur qu’au bout de 15 ans de travail des premiers agriculteurs.

Je crois que lorsqu’on est dans la misère on se rapproche. En plus au début, comme l’a dit Maurice MARROCQ, on était des bêtes curieuses parce qu’on cultivait des endroits qui ne l’avaient jamais été, ce n’était pas normal. Et, sans fumier. Etant issus du Nord de la France, il y avait une solidarité par rapport à notre région d’origine, par rapport aux difficultés financières aussi. Aujourd’hui on est sorti de la mouise.

31-07-2010 18-31-52 0466Avec Monsieur DANTON, c’était la cheville ouvrière, il a fait beaucoup de choses, c’est lui qui a créé la coopérative, Parce qu’au début, il n’y avait pas de négociants pour autant acheter le maïs que nous apporter des approvisionnements. Ensuite, il a créé l’ASA : l’association syndicale autorisée de SOLFERINO qui a géré l’assainissement. Tout ça, c’était du travail de groupe, nous avons travaillé  ensemble. Henri DEPREZ, puis Monsieur DANTON, il avait une expérience, il nous donnait une sécurité. C’est quelqu’un en qui on avait énormément confiance. La réussite de la Haute Lande c’est vraiment un travail d’équipe.

Il est évident, mon cas personnel, mon épouse était fille de notaire,  quand on est arrivé, les épouses d’agriculteurs ont eu du mérite de nous avoir suivi, Elle s’occupaient de la maison et des enfants, mais enfin, notre plus proche voisin était journée du 16 Septembre 2010 GRCETA.bmp6Michel ZAMANSKI qui était à 5 kilomètres, c’était un vrai désert, mais on était très occupés par l’exploitation, ma femme avec les enfants. On n’avait pas le temps de s’ennuyer. Il faut reconnaître que Les conditions financières ne nous permettaient pas d’aller au cinéma ou au théâtre  le soir. Donc on a souffert ensemble de ce manque…

Le directeur du Crédit Agricole me dit un jour, vous avez une maison trop petite pour les enfants, Monsieur VANDAMME, il faut que vous construisiez une maison. J’avais des emprunts au dessus de la tête. Il n’y pense pas Monsieur le directeur. C’est en 67, qu’on a fait les plans pour la maison. Ça prouve donc qu’on commençait à voir clair et qu’on était sur de l’avenir.  On a toujours été prudent dans la gestion.

Martine PATAY:

C’est certain que pour maman ça n’a pas été facile. Nous avons une véritable maison. Alors qu’avant disons on était logé dans une petite maison sans confort. Donc nous avons construit la maison en 1957. Nous avons construit à Cap de Pin parce qu’il n’y avait pas encore de route pour aller jusqu’aux parcelles.Et, il faut bien dire qu’au début les Landais ne nous connaissaient pas si bien que ça. Et ceux d’ici étaient plutôt méfiants. Ça partait bien…ma maman était parisienne et avait une famille de 7 enfants. Après ça a toujours été très dur pour nous parce que papa était toujours parti.  Il était très pris par ces affaires. C’était un caractère volontaire. En 62, j’ai épousé un mari qui n’était pas du tout de la même culture, il était ingénieur TP; Et qui est revenu sur la demande  de Paul Bertrand. Fils unique il s’occupait de l’exploitation avec papa parce qu’il avait fait un infarctus. Je suis très fier de papa.

Maurice VANDAME

Il faut rappeler, Madame Danton, au début, c’est évident que nous ne connaissions personne c’est elle qui a organisé des parties de bridge avec les femmes de la région. On a eu l’accès facilité grâce à madame Danton.

Robert SCHIEBER :

Quand je suis arrivé la deuxième fois dans les environs de 68, il existait déjà deux CETAS . Un CETA ce sont des agriculteurs entre 10 et 20 membres qui sont ensemble pour étudier les problèmes qu’ils ont,  comme les réussites pour les mettre en commun. Le CETA de Solférino et le CETA Et…

En 71, j’ai créé le GRCETA en créant 4 nouveaux CETAS. Finalement c’était 6 CETAS ayant chacun 10 à 20 membres. La particularité c’est qu’ils se sont regroupés pour former le GRCETA. Le GRCETA est composé d’un conseil d’administration représenté par 3 membres de chaque CETA. Et ce conseil d’administration ne peut siéger que pour 3 ans. Ce que je vois, c’est que la richesse et la réussite de ce groupe c’est qu’on ne s’éternise pas à vouloir la présidence. Etant donné que l’on reste que 3 ans, et, les jeunes qui viennent remplacer les anciens sont beaucoup plus vite de l’avant que les anciens. Ils tiennent compte de ce qui a été  fait et pour eux, il y a plus urgent à faire. C’est surtout pour ça la réussite du GRCETA. D’ailleurs vous verrez tout à l’heure, sur cri-TERRE et tout ce qui a été entrepris, c’est grâce au renouvellement du conseil d’administration. Mais je dois ajouter que pour les employés c’est quand même compliqué de changer tous les 3 ans car il faut s’adapter. Car ils sont pour beaucoup que la réussite soit accomplie. Quand on voit tout ce qui a été appliqué On a essayé plus de 40 cultures différentes. Oui ça  a été une réussite pour les adhérents mais également pour la région, parce que forcément ceux qui n’adhéraient pas au GRCETA voyaient la progression qu’on était capable de faire.

Oui, il faut quand même dire que les adhérents du GRCETA venaient de 20 régions différentes et de 4 pays différents. C’est une richesse extraordinaire que chacun pouvait apporter aux autres. C’est pour ça qu’on est allé si vite.

Je ne sais pas si on a inventé, mais je voudrais tout de même qu’on se souvienne de tous les rapatriés d’Afrique du Nord qui ont eu des lots de la Compagnie des Landes de Gascogne et qui n’ont pas réussi dans leur entreprise et sont partis encore plus pauvres que quand ils étaient arrivés. Tout n’a pas été facile et beaucoup y ont laissé des plumes (comme on dit)

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  • : Tantôt en France, tantôt en Argentine. Témoin de deux mondes d'agriculteurs. En Argentine avec les OGM et le semis direct. En France avec les contraintes imposées de toutes natures et en particulier par les écologistes. de même pour comparer les mondes politiques, les religions: entre deux mondes.
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