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24 juillet 2015 5 24 /07 /juillet /2015 07:09

~~> Bonjour tonton, > >

Juste en coup de vent, ne trouves-tu pas que le silence de Mr Xavier Beulin est Assourdissant !!! comme je te le disais dimanche !! > Peut-t-il être ce qu'il est et prétendre représenter la profession ? la preuve est formelle : NON. CQFD !...ou alors, cela rentre dans dans stratégie globale de supprimer ces 25000 exploitations pour qu'il ne reste que des fermesplus grandes ! la question est évidemment d'actualité même si personne n'en parle.

> Par contre, je me demande ou tu te positionnes tonton, car au moins, se sont quand même 25000 entrepreneurs pour le coup réputés courageux que nous demandons à sacrifier sur l'utael de la productivité ! donc en faire au mieux 25000 salariés mais en réalité combien de chômeurs quand on aura déduit les suicides !! >

Ne vaut-il pas mieux une ferme à taille humaine, à investissement humain, à vie humaine tout simplement mais garder la vitalité légendaire de cette profession plutôt que de tout SACRIFIER !!! > Brigitte à posé la question à Nicola s'il avait manifesté: réponse non, et pourquoi ? je crois que tu en connais la réponse . >

> Mais c'est tout un débat, et je crois que le système de la fabrique de pauvres, s'applique, hélas, aussi aux agriculteurs "modernistes" qui ECOUTENT et à qui ont fait du chantage pour évoluer en les obligeant à rentrer dans un système pour le moins mortifère, non ? ils sont ainsi sous influence...mais là ou cela change, c'est que dans les gênes des PAYSANS, il y a une valeur qui s'appelle le travail, et on ne la galvaude pas sans un jour risquer de s'exposer au réveil de la "force tranquille" mais implacable de ceux qui se lèvent tôt. >

> Tu m'as posé la question en me disant si les socialistesétaient les mieux placés pour l'entrepreneuriat, évidemment non, c'est un thème de la droite, mais honnêtement, qu'ont-ils fait ? si ce n'est, aussi, à travailler encore et toujours à préparer à leur reelection ? > Je n'ai pas encore lu le livre, je l'achète jeudi, merci de m'en avoir fait part. >

> Je te mets en lien ci-dessous l'enquête de reporterre que tu aimes tant ! j'en constate simplement que l'enquête (et tu n'oublieras pas de cliquer en dessous pour les compléments pour avoir la totalité) n'a reçu aucunes contestations des intéressés. C'est une constatation , tout simplement, tonton. > > > http://www.reporterre.net/ENQUETE-5-Xavier-Beulin-l-homme > A bientôt en vous souhaitant la santé à tous les deux > JL

De : Claude BESNARD.

Bonjour Jean Louis Quelques réflexions sur votre Mail adressé à Michel Xavier Beulin peut-t-il prétendre représenter la profession ? A cette question posée à « Reporterre » et à « Bastamag » la réponse est évidemment Non ! Ces deux sites ne sont pas reconnus pour leur objectivité, et ont comme ligne de conduite de suspecter toutes réussites économiques. Alors le parcours, et la réussite du président de la FNSEA leur donnent l’occasion de le diaboliser. Xavier Beulin n’est pas devenu président du plus important syndicat d’agriculteurs à la suite d’un coup d’état. Il a été élu démocratiquement le 16 décembre 2010 par les adhérents de base, comme le furent Jean Michel Lemétayer, Luc Guyau, Raymond Lacombe, François Guillaume, Michel Debatisse, pour ne citer que les contemporains. Beaucoup de ceux-ci étant passés par la JAC

Même si ce visionnaire a pu constituer grace à son courage et son intelligence ,un véritable empire dans l’agroalimentaire avec sa société April ( ex Sofiprotéol) et à travers de nombreuses filiales et participation, il n’en reste pas moins que c’est un authentique agriculteur . A la suite du décès de son père, il arrête ses études à 17 ans pour reprendre la direction de l’exploitation familiale dans le Loir et Cher. Il obtient un BEPA par correspondance. Aujourd’hui associé en Exploitation agricole à responsabilité limitée (EARL) avec son frère et deux cousins, il exploite avec eux 500 ha de blé, colza, orge, maïs, tournesol et un atelier de lait d'un quota de 150 000 l.

Si comme ses prédécesseurs et tous les responsables nationaux de syndicat il est surtout présent à son bureau à Paris, il est chaque week end avec ses associés de l’EARL. C’est une chance pour la FNSEA d’avoir un président qui connait parfaitement la profession, et qui possède un carnet d’adresses conséquent. Ses connaissances et ses nombreuses relations tant nationales qu’internationales lui permettent d’appréhender l’évolution de l’agriculture moderne S’il y avait en France de nombreux Xavier Beulin dans toutes sortes d’activités, il est probable que l’économie s’en porterait bien mieux.

Vous vous étonnez du silence « assourdissant » du président la FNSEA dans ce contexte de manifestations, Cela ne signifie pas l’inaction des responsables syndicaux dans cette crise. Il y a des mois et des mois qu’ils dénoncent la situation.

En communicant le gouvernement totalement impuissants et déconnecté des réalités a voulu paraitre actifs, et Hollande, Valls et Le Foll se sont exprimés en implorants les grandes surfaces d’acheter plus cher …… et les consommateurs d’acheter français, mais à part ces souhaits et ces vœux pieux aucune vision à long terme, ni de projet de restructuration pour permettre aux producteurs d’être concurrentiels.

Vous devriez être satisfait. Xavier Beulin a tenu une conférence de presse mercredi midi . J'attends de ce plan d'urgence un peu plus que des mesurettes mais vraiment un plan moyen-long terme",a-t-il dit il a estimé que les agriculteurs français ont "des niveaux de charge et de contrainte que ne connaissent pas nos voisins"

Osons aborder la question des coûts en France, les coûts sociaux, les réglementations qui pèsent sur l'agriculture" Nous ne devons pas avoir les mêmes sources d’informations, parce que je ne vois nulle part que Xavier Beulin envisage de sacrifier 25.000 agriculteurs. Le ministre de l’agriculture a effectivement signalé que 25.000 éleveurs étaient actuellement presqu’en situation de faillite, c’est-à-dire que ces exploitations à cause d’effondrement des cours ne disposent plus d’une trésorerie suffisante pour honorer les dépenses courantes.

Pourtant la plupart sont à la tête d’un capital d’exploitation conséquent, et pourraient retrouver une situation saine si les prix de vente étaient plus élevés et les contraintes environnementales et les charges d’exploitations étaient au même niveau que les autres producteurs européens.

Nul n’envisage de sacrifier 25.000 éleveurs pour les déposséder de leur outil de travail. Ce sont en majorité des professionnels compètent qui maitrisent parfaitement les nouvelles technologies ; et ont des connaissances parfaites en génétique, alimentation, en soin des animaux. La France ne peut se passer de leur savoir-faire.

Dans les médias, et sur les forums de nombreuses personnes se sont exprimées pour donner leurs avis et leurs solutions à cette très importante crise de l’élevage. Chacun s’est vu pousser les ailes d’un Nobel d’économie Les propositions vont du développement des circuits courts, à la vente directe par les producteurs et autres élucubrations toutes aussi utopiques. Si c’est modes de commercialisation peuvent très bien ce concevoir sur une mini région, et fonctionnent très bien en local, elles sont totalement inapplicables pour satisfaire les besoins des grandes agglomérations et encore moins des mégapoles .

Concernant le développement des circuits courts en 1961 François Missoffe alors ministre de l’agriculture avait lancé l’opération « Suivez le Bœuf » Ce qui provoqua la création de nombreuses SICA viande ( Société d’intérêt Collectif Agricole). Celles-ci dirigées par des producteurs bénèvoles !....... étaient sensées supprimer des intermédiaires, quel résultat après 53 ans de fonctionnement ?

Puisque nous en sommes aux solutions, je crois que l’analyse de Antoine Jeandey journaliste de la presse agricole et pigiste pour Wikipedia est la plus réaliste, et elle a inspiré mon commentaire. Il est surprenant que ni le ministère de l’agriculture qui proclame vouloir changer notre modèle agricole ni les syndicats n’aient eu cette vision du future Les faits : La crise actuelle comporte deux volets l’immédiat et le structurel.

L’immédiat, comme proposé par le gouvernement qui a fait la bonne démarche, c’est un coup de pouce aux trésoreries pour éviter la multiplication des dépôts de bilan, et des drames humains. Mais clairement, personne n’est dupe, si on ne fait que cela, alors on retarde les échéances, et sans perspectives derrière, on ne donne pas d’espoir. Cette fameuse confiance dont chacun a besoin, éleveurs y compris.

Pour l’avenir, Il faut considérer que l’agriculture est plurielle, et il faudra cesser d’opposer les différentes appellations ; Agriculture familiale, Agriculture dite biologique, Agriculture conventionnelle, Agriculture raisonnée ce qui est d’ailleurs un pléonasme, car il ne peut exister qu’une agriculture basée sur le raisonnement, toute agriculture déraisonnable est vouée à l’échec.

Chaque méthode à sa spécifié, ses avantages et ses limites. Au lieu de chercher à amalgamer toutes ces diversités qui ont un poids économique différent, pourquoi ne pas instituer une agriculture a deux vitesses Une agriculture familiale ancrée sur un terroir, et certains marchés de niche afin de conserver cette héritage de nos traditions, sachant que pour pérenniser le modèle l’agriculture familiales est appelé à évoluer.

Et à coté une agriculture plus compétitive a même de satisfaire les besoins alimentaires de la majorité de la population, de reprendre notre place de premier producteur agricole européen perdue au profit de l’Allemagne, de lutter à armes égales avec les pays producteurs qui viennent prendre chez nous des marchés importants en lait, porcs et volailles dans la grande distribution, et chez les industriels transformateurs. Pour améliorer cette compétitivité, les producteurs seront peut-être appelés à se regrouper pour trouver des économies d’échelle.

Xavier Fontanet, ex membre de la commission Attali pour la libération de la croissance constatait qu’en un siècle, la production agricole a été multipliée par 6 pour une population agricole divisée par 13, grâce à un décuplement de la taille des exploitations et à une multiplication par 40 de la mécanisation. Il y a encore des marges de progrès et les nouvelles technologies disponibles, (conduite assistée par GPS, contrôle des cultures à l’aide de Drone, robotisation etc …) mais ces investissements sont couteux et inamortissables sur une surface et un cheptel modeste.

En dépit de la désapprobation de certains syndicats et ONG, qui entendent imposer leur vision de l’agriculture, certains agriculteurs ont franchi le pas d’une mutualisation de leurs moyens. En plus de la célèbre étable dite des 1.000 vaches en Picardie ou ce sont associés 5 agriculteurs, c’est en projet 2.200 animaux sur une exploitation laitière détenue par trois agriculteurs à Monts (Indre-et-Loire), 23.000 porcelets à Trébrivan (Côtes d'Armor) et à Poirou (Vendée), 250.000 poules dans la Somme... et en production végétale ce projet de serres de tomates hors-sol sur 40 hectares en Charente-Maritime Et il y en aura d’autres. En Pologne, dans certains pays de l’Est et en Allemagne il existe de nombreuses exploitations de ce type

En Mai une exploitation de 2.500 vaches devrait s’ouvrir en Allemagne Les promoteurs de ces projets sont-ils des fous ou de funestes capitalistes accaparateurs ? Ce n’est pas l’avis du ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll . En février 2015, à deux jours du Salon de l'agriculture, le ministre Stéphane Le Foll pose sans détour le débat sur l'utilité de l'agriculture industrielle « Ceux qui disent qu'on peut se passer d'agriculture industrielle sont des gens qui se mentent à eux-mêmes »

Ce sont des propos courageux et pas électoralistes. Ils peuvent bousculer bien des intimes convictions, mais c’est peut-être le début d’une nécessaire démarche pédagogique utile pour contrecarrer les contre vérités qui foisonnent sur Internet et les médias nationaux.

La France a besoin de l’excédent de la balance commerciale de ses produits agricoles, et pour y parvenir il lui faut une agriculture à haute performance.

Cher Jean Louis, ce n’est peut-être pas l’avis que vous souhaitiez trouver.? Je suis abonné à d’autres sites de Reporterre ou Bastamag, et comme dans toutes choses il faut diversifier les sources d'information .

Bien cordialement Claude Besnard

Et ma réponse

: Jean Louis, J’arrive à ma permanence, un seul RDV à 10h. Hier 5 avec 15 visiteurs. C’est pas régulier du tout. Alors j’en profite pour reprendre le fil de mon mail antérieur sur BEULIN and Etc ! . Je viens d’entendre BAYROU sur France Inter lors de mon trajet, il ne souhaite pas critiquer tel ou tel syndicat pour diviser. Il était justement question de Xavier Beulin dans une question d’un auditeur qui le taxait d’industriel.

Nous étions à la Coordination rurale, quand je m’occupais de l’exploitation pour s’appuyer sur une « défense » en cas de besoin. Ce qui ne sert à rien. Puis quand j’ai su que ce syndicat refusait le progrès des OGM, j’ai cessé de cotiser.

Au sujet de la ferme des mille vaches. C’est l’évolution dont j’ai parlé antérieurement. En Angleterre aujourd’hui c’est une étable moyenne. De même en Allemagne. Alors pourquoi la France veut rester en arrière syndicalement et écologiquement ? Très grande question !. Alors que le pays accepte tant de super marchés qui tuent le petit commerce et vante les plus grosses industries pour être en mesure d’exporter.

Quand nous sommes allés en voyage aux STATES, il y a bien des années, nous fumes reçus dans une pied à terre de 200 has. Les titulaires travaillaient à l’extérieur et le soir comme le matin ils s’occupaient de soigner leurs animaux. Tout confort !

Ils nous expliquaient que les américains restaient des pionniers. Ils expédiaient leurs enfants à l’extérieur dès tout jeunes pour leurs études ou pour travailler. Ils ne les voyaient pratiquement pas. Ils devaient faire leurs preuves comme eux avant.

Si actuellement les prix sont si bas, il y a plusieurs causes dont l’embargo Russe…

Pour les multiples activités de Beulin, s’il en a la capacité, selon moi ça fait partie d’un devoir…

Quand de Gaulle est devenu président de la République, c’est qu’il en avait l’ambition et la capacité ? On peut croire qu’il a fait quelque chose d’utile pour le pays.

Si je te déçois, ce n’est pas mon but. Je suis ce que je suis. Et je pense ce que je dis. Avec une cuti de tuberculeux toute ma vie. Par contre je n’ai aucune nostalgie de regrets, et notre vie est « modeste ». Christiane comme tu le sais était orpheline. Elle avait droit à toutes les études gratuites comme pupille de la Nation. Heureusement qu’on ne lui en a pas fait bénéficier car je n’aurais pu en profiter. ! Plus nous vieillissons et plus je sais que c’est une noble dame. A plus…

De : Michel Durand 

Jean Louis, Merci pour ce mail. Contrairement à Claude qui sait analyser avec plein de références, je ne m’intéresse guère à ce genre de personnage. Pour le glissement de l’agriculture française vers de plus en plus grand, c’est dans l’ordre des choses.

Chacun en naissant a vocation à créer son environnement réaliser quelque chose et aller vers son plus haut potentiel.

Notre père a agrandi son exploitation à sa mesure pour tenter de permettre à ses enfants de trouver l’équivalent de ce que lui avait trouvé comme outil de travail après son père. J’en suis resté là.

C’est vrai que les concurrences internationales et des pressions exercées par les centrales d’achat tuent une partie des « coureurs ».

Les Allemands en général ne se posent guère de question un peu comme moi. Ils recherchent tous les moyens d’un développement coûte que coûte. En se libérant des contraintes y compris de main-d’œuvre.

Ecouter les sirènes médiatiques et syndicalistes écolos c’est, selon ma pensée, du nivellement par le bas. C’est peut-être une partie de « la fabrique de pauvres ». On aura toujours des diplômés sous les ponts de PARIS. … c’est l’inéluctable.

Merci au plaisir d’une visite à LUGOS

 

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