ENJEUX DES PRESIDENTIELLES 2012 N° 3: délocalisations

DELOCALISATIONS ou DEMONDIALISATION ?

C’est autant pour réfléchir sur moi-même que pour imposer mes idées aux quelques milliers de lecteurs potentiels de ce blog que j’écris ces lignes sur le sujet des PRESIDENTIELLES. En effet mes convictions sont peu nombreuses et bien fragiles.

Ma plus grande conviction, comme disait GABIN c’est « qu’on ne sait jamais » Cela n’exonère pas d’avoir des opinions temporairement au moins. La VERITE trouve toujours une autre vérité pour la contredire quelques temps plus tard.

Aujourd’hui, je voudrais aborder « LES DELOCALISATIONS ». Ces délocalisations entraînent plus de chômage évidemment et moins de fiscalité pour la maison France. Doit-on chercher à les éviter ? Pas sûr.

Qui délocalise et POURQUOI ?

J’ai lu dans S.O. dimanche que Liliane BETTENCOURT veut déménager à l’étranger si…

Je connais un « ami » (tout est relatif, et ça fait 20 ans), parti en SUISSE pour éviter l’impôt de PLUS VALUES très importantes sur la vente de sa propriété à l’époque.

J’avais rencontré à CUBA un quidam pour la même raison( au resto à Caracas). Dans ce cas comme dans le cas précédent,  impossible retour.

Combien de « grandes familles » élisent domicile en SUISSE ou en Belgique. Combien d’industriels mettent leur affaire en dépôt de bilan, à l’occasion de partir en retraite, s’ils ne peuvent trouver acquéreur tandis que leur gendre ou fils continue de faire produire en Asie du Sud Est et vendent aux mêmes magasins avec des gains multipliés par 10 ou 100 temporairement ?

Mon ami Armand (cf. articles antérieurs) parti en Argentine pour cause de tracasseries administratives en 81. (Tiens ?) Etc. Etc.

Moi-même parti tenter ma chance en Argentine en 96…

Chaque cas est particulier. Mais ce qu’on peut, sans risque, mettre en avant comme principales raisons des délocalisations: les tracasseries administratives, licenciements quasi impossible, l’impôt et les charges en général trop élevés, et les coûts de main d’œuvre infiniment moins cher dans certains pays, enfin,  certaines facilités et opportunités attrayantes. Les entrepreneurs ont le devoir de pérenniser et faire prospérer leurs entreprises.

A contrario, comme les grosses Sté du CAC et beaucoup d’entreprises dont le carnet de commande est plein par une clientèle étrangère, l’entrepreneur français débutant, dynamique, imaginatif, instruit et conquérant peut facilement toucher des « clients » partout en France, en Europe et ailleurs, avec INTERNET et les moyens de transports d’aujourd’hui. Le monde est tout petit, c’est de plus en plus une réalité. Autour de nous, combien de familles ont un parent, un enfant ou un cousin qui travaille en Allemagne, en Angleterre, en Afrique, en Chine, aux Etats Unis, au Brésil ou ailleurs. Une multitude d’emplois existent par et pour l’étranger. Notre aire de jeu du village d’autrefois est devenue cour de récré planétaire.

 http://www.aquitaine.travail.gouv.fr/gallery/file/2755.pdf: extrait : « Une étude de l’OCDE montre que lorsque la

part de production des biens manufacturés

externalisée à l’étranger puis importée

augmente de 1%, la perte d’emplois dans le

pays d’origine se chiffre à 0,15% de l’emploi

sectoriel. L’ERM, observatoire européen des

restructurations, estime quant à lui que seuls

6 % des emplois détruits en France seraient

imputables aux délocalisations (la majorité

des destructions proviennent de faillites ou

fermetures).

L’effet des délocalisations sur la destruction

d’emploi serait donc sinon négligeable, du

moins marginal au niveau macroéconomique. »

Tant mieux, c’est ce qu’on appelle la LIBERTE et sa réciprocité. Je rappelle que chaque somme d’argent envoyée à un parent, à un diplomate à l’étranger, c’est donner du travail à quelqu’un en France même. Ce sont autant de devises mises à la disposition d’importateurs de ces pays. Théoriquement lorsqu’on achète des marchandises ou des produits manufacturés en Chine, tôt ou tard (en principe) notre argent doit revenir sous forme de commandes sur des produits simples ou de hautes technologies. BALANCE COMMERCIALE et progrès social à l’échelle du monde en sont la résultante.

 « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Révolution permanente = évolution permanente. Dès que la pression du travail (plein emploi du tiers monde ) apparait, les revendications salariales elles aussi arrivent entrainant des augmentations de salaires et des avantages sociaux : congés payés, règlementations plus strictes sur les conditions de travail, sur les Accidents du Travail, meilleures retraites, sécurité sociale maladie, allocations de chômage. Etc.

« Les délocalisations sont une menace pour l'emploi dans les pays développés, elles seront à terme limitées par la croissance des pays en développement. Taiwan, un des premiers pays à avoir accueilli des productions étrangères, a vu son taux horaire augmenter à mesure de son essor. Celui-ci n'est plus que deux fois inférieur au taux français (en 2001). Néanmoins, en attendant l'égalisation des niveaux de vie, les délocalisations se présentent comme un des principaux enjeux économiques que les pays développés devront affronter dans les décennies à venir ». (source:  documentation sur la Thaïlande de 2001)

C’est pourquoi tous les FRONT NATIONAListes, les SEGOLENistes redevenus « hollandais» et les MONTEBOURGeois ne doivent surtout pas voir le jour dans le paysage politique.

La gauche a pour objet principal selon ses « chantres » LE PROGRES. Ce progrès à long terme est dans la mondialisation comme dans les sciences avec les risques inhérents et acceptés à court terme. LE PRINCIPE DE PRECAUTION est un non sens bien entendu. Dans les faits il est permis d’en douter. Le plus critique de la gauche apparait dans sa diversité des points de vue. Pas deux candidats à la primaire ne voyaient l’avenir de la France de la même façon.

Et enfin, ne nous faisons pas d’illusion : la financiarisation perdurera malgré tout ce que les gouvernements décideront. ET, l’EUROPE restera incontournable… heureusement. !

En agriculture comme pour les produits manufacturés: les OGM couplés au SEMIS direct, en abaissant les prix de revient, sont un des moyens de combattre la Faim dans le monde. Pourquoi les verts et une majorité des gens de gauche y sont opposés ? Mystère. ! En effet, même ZIEGLER s’enferme dans cet obscurantisme du BIO. Incompréhensible, non sens ! Toutes les formes d’agriculture doivent cohabiter et se concurrencer : paysan isolé, coopératives, Stes industrielles; BIO, ventes directes contractuelles ou non, grandes cultures, cultures légumières de plein champ Etc.. De même la mondialisation des échanges. Seuls  méthode pour les populations les plus pauvres d’avoir une chance d’accès aux denrées.